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07 septembre 2007

Dig !

Découvert récemment : le film Dig !, un reportage de 2005 sur 2 groupes américains des années 90 : The Dandy Warhols d'un coté (pop anglaise made in USA), The Brian Jonestown Massacre de l'autre (rock cradingue, influencé par les 60's des Rolling Stones / Velvet Underground). Les 2 groupes se connaissent, jouent ensemble s'apprécient même au début, se piquent des idées pour finir par se bouffer la gueule, sans doute à la quête d'une rivalité Mozart / Salieri, Stone / Beatles ou Oasis / Blur, pour faire un peu parler la presse.
Le chemin d'Anton, leader des Brian Jonestown, n'est pas sans rappeler le parcours allumé d'un Sid Barrett ou d'un Brian Wilson (des Beach Boys), entre sublime et pathétique. Des génies musicaux à grosses fêlures, à grosses consommation de dopes également, qui se grillent la gueule avant d'atteindre le soleil (hou putain c'est superbe...).
Le chanteur des Warhols jongle quant à lui entre crédibilité rock-indépendant et opportunisme. Il a son brin dans la tronche mais sait mener sa barque et la mayonnaise finira par prendre.

Les Brian Jonestown c'est un peu Lost in la Mancha. Toujours à 2 doigts de réussir mais la machine se grippe sur une connerie. Une tournée est arrêtée pour cause de détention de marijuana. A un autre moment, un concert est donné pour un mec d'une maison de disque. L'enjeu important n'empêche pas le chanteur de virer de la scène un à un les musiciens dès qu'il entend une fausse note.

En bref : je conseille ce road-movie musical aux zicos bien sûr mais aussi à tous les amateurs de rock indépendant et de Sex, Drug & Rock'n'Roll. Au delà du plaisir de l'immersion dans l'univers des tournées, des rades où on se fout sur la gueule à coup de pintes et autres réjouissances, Dig ! invite à une réflexion sur la dichotomie (disons "l'opposition", "dichotomie" ça fait un peu devoir de philo) Art et industrie, sur la nécessité ou pas de vendre son cul dans un parcours artistique.

Je vous laisse avec l'intro du film :



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